Histoire sociale des langues de France
langues-de-france.org
L'Histoire sociale des langues de France : les étapes
2009-2013
Publication de l'ouvrage et cahiers photos
L'importance scientifique, civique
et culturelle du projet HSLF
Le "Collectif HSLF" a continué de se réunir à Paris une à deux fois par an jusqu'à la parution du livre, en vue de faire aboutir un projet dont tout le monde (institutions et organismes divers, collectivités territoriales, personnes…) comprenait l'importance tant scientifique que civique et culturelle. Les tâches à assurer étaient multiples :
Au terme d'un implication de près de dix ans, la grande satisfaction du Collectif a été la sortie du livre en septembre 2013, dans une belle réalisation des Presses universitaires de Rennes.
La parution de l'Histoire sociale des langues de France a d'emblée été perçue comme un événement éditorial. C'est la première fois qu'un ouvrage de cette importance est consacré aux langues de France, aussi bien les langues régionales ou minoritaires autochtones que celles de l’Outre-mer et celles de l’immigration ancienne ou récente, sans oublier la langue des signes française. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
Présentation de l'ouvrage
en France et à l'international
L'Histoire sociale des langues de France a donné lieu à une présentation ou à des échanges dans de nombreuses villes, en France et à l'étranger :
La remise de l'Histoire sociale des langues de France
à Xavier North
Cette remise est intervenue le 21 octobre 2013 à l'occasion du colloque organisé à Lyon sur l'avenir de nos langues (voir ci-dessous). Georg Kremnitz a remis un exemplaire de l'Histoire sociale des langues de France à Xavier North, Délégué général à la langue français et aux langues de France.
Le 3 septembre 2013, Fañch Broudic en avait également remis un exemplaire à Maryvonne Blondin, sénatrice du Finistère, dans les locaux du Conseil général, à Quimper.
Un colloque à Lyon
le 21 octobre 2013
« Quel avenir pour nos langues ? » C'était le thème du colloque organisé par la région Rhône-Alpes et qui proposait trois approches du sujet :
Les photos de gauche à droite et de haut en bas :
L'Histoire sociale des langues de France
à Expolangues 2014
Dans le cadre d'Expolangues 2014, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF, ministère de la Culture et de la Communication) a organisé une rencontre autour de l'ouvrage "Histoire sociale des langues de France", paru aux Presses universitaire de Rennes.
Sont intervenus, de gauche à droite et de haut en bas :
Xavier North. Le délégué général à la langue française et aux langues de France, se félicitant que les langues de France s’installent dans le débat public, a expliqué les raisons du soutien de la DGLFLF à la publication du volume d'Histoire sociale des langues de France. Il l'a présenté comme un livre d’histoire (pour comprendre le présent et préparer l’avenir) et comme une histoire sociale (les langues étant des lieux de conflits et de rapports de force). Son intérêt, a-t-il ajouté, est qu'il permet un regard nouveau sur la société française, à un moment où il est important de disposer de savoirs assurés pour pouvoir mener une action politique.
Georg Kremnitz a évoqué les enjeux que représentait la publication de l'ouvrage, la question des langues de France apparaissant bien plus complexe qu'on ne l'imagine. La France est certes un pays plurilingue : il convient de prendre en compte les éléments externes les concernant (la conscience des locuteurs, le statut des langues, etc.) et les éléments internes (les phénomènes de changements linguistiques).
Brigitte Garcia a traité de la langue des signes française que parlent environ 200 000 personnes. La LSF, explique-t-elle, est une langue en danger : alors que le nombre d'entendants qui l'apprennent est de plus en plus important, moins de 3 % des enfants sourds bénéficient d'un enseignement en LSF.
Fañch Broudic a décrit l'état de la pratique d'une langue de France métropolitaine, en l'occurence le breton et décrypté les enjeux et perspectives auxquels il est confronté.
Marie-Christine Hazael-Massieux a parlé des créoles de l'Outre-Mer, de leur histoire et des variations les concernant, des conditions de leur apprentissage et de leur enseignement, de l'édition aussi.
Dominique Caubet, n'ayant pu se déplacer, a fourni différents documents iconographiques pour évoquer la situation de l'arabe maghrébin en France, dont des photos de disques et de films des années 1980 et 2000 et de récentes traductions du Petit Nicolas.
Photos de l'assistance.
Le remise de l'Histoire sociale des langues de France à Jean-Pierre Bel, Président du Sénat,
le 5 février 2014
Jean-Pierre Bel, président du Sénat à cette date, parle l'occitan. Il raconte lui-même que s'il ne l'avait pas fait un minimum, il aurait eu du mal en 1983 à se faire élire comme maire de la commune de Mijanes en Ariège, parce que, reconnaît-il, les deux-tiers de la population ne l'auraient pas compris. Il est tout à fait conscient des mutations qui sont intervenues ensuite : douze ans plus tard, la situation s'était en effet inversée, seul un tiers des habitants de la commune continuant de s'exprimer en occitan en 1995. Cette évolution, a déclaré le Président du Sénat, apparaît "inquiétante".
Il s'exprimait en ces termes le 5 février 2014 en recevant les membres du collectif qui vient de faire paraître aux Presses universitaires de Rennes un ouvrage de référence consacré à l'Histoire sociale des langues de France. G. Kremnitz, le directeur de l'ouvrage, n'a pas manqué de souligner lui aussi que "le facteur temps joue" : si des langues comme l'arabe maghrébin se portent très bien, il en est d'autres qui vont très mal. Comme il s'intéresse à l'occitan depuis un demi-siècle, il a lui aussi vu et vécu le changement du paysage langagier qui s'est produit en France et qui, à ses yeux, représente "une perte" : pour l'homme comme pour la société, le plurilinguisme constitue une richesse.
Il a forcément été fait allusion à l'actualité du moment. Rappelant que les langues et cultures régionales peuvent donner lieu à "des affrontements", Jean-Pierre Bel a ainsi reconnu que, sous la précédente mandature, une fracture séparait – y compris au sein du groupe socialiste – ceux pour qui elles sont le signe de la diversité de notre pays et ceux qui en ont une vision réductrice et craignent de ce fait qu'elles portent atteinte à la République une et indivisible. L'histoire de la Charte, a-t-il ajouté, a été jusqu'à ce jour "chaotique et cyclique". Comme il a lui-même porté l'engagement du Président de la République de la faire ratifier, lors de la manifestation de Toulouse, il qualifie le vote intervenu récemment à l'Assemblée nationale de "bonne nouvelle"
Maryvonne Blondin, sénatrice du Finistère, a fait remarquer qu'"on n’aurait pas pu choisir meilleur moment" pour faire paraître cette Histoire sociale des langues de France. Déjà la loi de refondation de l'école a fourni, précise-t-elle, une assise juridique solide pour l'enseignement des langues et cultures régionales. Un plan les concernant était alors en préparation au ministère de la Culture. La commission Brucy devait faire des propositions sur l'offre de proximité de France 3 : les attentes sont fortes pour plus de diffusion en région. "Tout participe, déclarait Mme Blondin, à ce que le climat soit moins clivant que par le passé."
Au nom du Collectif HSLF, Georg Kremnitz a alors remis un exemplaire dédicacé de l'Histoire sociale des langues de France au Président Bel, et ce en présence de sénateurs et de personnalités, notamment Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France, et de nombreux invités.
De gauche à droite et de haut en bas :
Georg Kremnitz
Officier des Arts et des Lettres
à Vienne en 2015
Le 20 janvier 2015, Pascal Teixeira da Silva, l'ambassadeur de France à Vienne (Autriche), a remis la médaille d'officier des Arts et des Lettres à Georg Kremnitz. Le directeur de l'Histoire sociale des langues de France a reçu cette distinction après avoir été promu par arrêté de la ministre de la Culture et de la Communication en date du 20 mai 2014.
La cérémonie s'est déroulée dans les salons de l'ambassade de France, la seule représentation diplomatique au monde de style Art Nouveau.